ALÈTHEIA + CLARA LÉVY
alètheia – ἀλήθεια
Solo de musique traditionnelle et expérimentale de / par Julia Robert
Cette phrase d’Héraclite signifie : « La nature aime à se cacher ». Selon Heidegger, cet aphorisme exprime l’essence profonde de l’alètheia, à savoir que le dévoilement implique nécessairement et simultanément le voilement. Alètheia signifie aussi « l’être – vrai ».
Dans ce solo, Julia Robert joue de la viole d’amour, un instrument baroque qui fut très à la mode au XVIIIe siècle. On y suggère qu’elle est de tous les instruments celui dont le son ressemble beaucoup à la voix humaine. Elle résonne de manière naturelle grâce à ses cordes sympathiques. Julia Robert la joue de manière pure, en acoustique, en reprenant différents morceaux traditionnels anciens, en révélant progressivement sa voix.
En 1ère partie : CLARA LÉVY – “13 Visions”
(d’après Hildegarde Von Bingen et Pauline Oliveros)
Le projet « 13 visions » est la rencontre rêvée de deux compositrices dont les esthétiques musicales partagent de nombreuses affinités, malgré les siècles qui les séparent : Hildegarde Von Bingen et Pauline Oliveros. Leurs visions respectives se croisent au sein d’un cycle de treize pièces pour violon seul.
Quelque part entre la composition, l’arrangement et la citation, le point de départ de ce projet est la partition-texte « 13 changes » de Pauline Oliveros : il s’agit de treize consignes poétiques – s’inspirant d’évènements terrestres ou cosmiques. Le présent projet conserve la structure voulue par Pauline Oliveros, tandis que ses consignes y déterminent l’univers sonore de chaque pièce, à travers divers modes de jeu et préparations à l’instrument.
Les chants d’Hildegarde Von Bingen y apparaissent « en négatif » : le violon, tenant le rôle du bourdon, propose une harmonisation sobre des mélodies choisies.