10h30 • Lune
Lune, deuxième volet de La Trilogie du Cri après Anna, raconte
l’histoire de Lune Bogaert, jeune femme belge qui porte plainte
contre l’État pour inaction envers les inégalités hommes-femmes.
Le jour même, elle commence un sit-in devant le tribunal en signe
de protestation. Elle entame ensuite une grève de la faim. Son acte
politique, largement médiatisé, bouleverse l’intimité des autres
protagonistes. À travers le point de vue des trois personnages, la
pièce tisse une toile entre intime et politique autour d’une figure
féminine centrale, sorte de pilier au milieu du tumulte.
De la Compagnie Kaori • Texte : Pamela Ghislain • Mise en scène : Sandrine Desmet et Pamela Ghislain • Avec Astrid Akay, Myriem Akheddiou et Karim Barras
11h30 • Blue Bird
Patrick D. est un acteur bien connu de nos scènes belges. Tout
semble rouler, mais un matin d’hiver, alors qu’il s’apprête à attaquer une nouvelle journée, son reflet dans le miroir a soudainement disparu. Est-il devenu fou ? Guidé par un personnage étrange nommé Giordano Bruno, mort sur le bûcher en 1600, il va sillonner les méandres de son existence pour nous raconter à quel point la vie se joue des certitudes…
De Giuseppe Lonobile et Patrick Donnay • Avec Patrick Donnay et
Nicolas Donnay (Aprile)
13h30 • Le Fonctionnement du monde
Dans un mystérieux « espace commun », Jean et Silvia conversent
tandis que Claire peint avec de la gouache pour enfant et qu’un membre du personnel court d’une pièce à l’autre. Dehors, un petit garçon en short rouge semble perdu dans la forêt épaisse. Qui sont-ils ? Où sont-ils ? Le texte traverse les questions de la folie, du basculement dans la folie, d’un monde qu’on n’arrive plus à comprendre, de la littérature comme refuge et du silence... parfois si lourd sur la cause des souffrances.
Texte et mise en scène : Céline Delbecq • Une coproduction du Théâtre de la Manufacture/Centre Dramatique National de Nancy, du Rideau de Bruxelles, du Festival Paroles d’Hommes et de la Compagnie de la Bête Noire, (en cours)
14h45 • Voodoo Child
Suite au décès accidentel d’un enfant, un texte naît comme un acte de résilience nécessaire pour apprivoiser cette douleur « pure », la poser sur le papier, pour qu’elle se partage. Mais est-ce possible de s’aventurer sur les chemins d’un spectacle de théâtre, en écho à ce livre ? Comment donner corps et voix à cet anéantissement-là ? Le théâtre, rendu à son incapacité de nommer, pour mieux sublimer la mort d’un enfant.
Texte : Lisa Debauche, librement inspiré de « Un enfant » de Francis Van de Woestyne et Patricia Vergauwen • Avec Valérie Bauchau, Laurent Capelutto, Vincent Hennebicq, Thibaut Nève, Jessica Gazon et Lisa Debauche • Une coproduction de la Compagnie Gazon-Nève et du Festival Paroles d’Hommes
16h00 • Le soir je mange du fromage
Quand Gorki, débutant en littérature, apprend que Tchekhov, écrivain célèbre à qui il voue une admiration sans borne, a dit du bien de l’une de ses nouvelles, il lui écrit une lettre de reconnaissance enflammée. C’est ainsi que débute leur correspondance. Très vite, cet échange entre deux écrivains devient dialogue entre deux « grands » êtres humains, abordant de multiples sujets : la littérature, son milieu, le Théâtre d’Art de Stanislavski, mais aussi le monde troublé dans lequel ils vivent, à la veille de la révolution russe de 1905.
Tchekhov : Jean-Pierre Baudson • Gorki : Patrick Donnay