40HZ, LA NOUVELLE GARDE DE LA DRUM N BASS LIÉGEOISE
Rédaction : Guillaume Scheunders
Initié par l’ASBL ReForm en partenariat avec DJ Freeman en fin d’année passée, le projet 40Hz a permis à cinq djs locaux de devenir autonomes en production musicale. Après dix mois de travail, ils présentent leur premier EP Boundless au Reflektor ce vendredi.


Tout commence il y a à peu près un an quand Iconics, un dj déjà actif sur la scène liégeoise, propose à Arnaud Englebert, animateur pour l’ASBL ReForm et DJ Freeman de créer un projet autour de la musique électronique. Très vite, l’idée a abouti. Cinq djs liégeois allaient pouvoir ajouter l’étiquette de producteur à leur CV : Iconics, Wildog, SLVSTR et le duo Eardrums.
Rendue possible grâce à Arnaud Englebert pour le côté organisationnel et DJ Freeman pour le côté technique, l’initiative a porté ses fruits. Aujourd’hui, le collectif 40Hz peut se targuer d’avoir un premier EP à son actif : Boundless. Mais surtout d’avoir une connaissance profonde de la « bass music ». Parce qu’en plus de la formation sur le logiciel Cubase, ils ont assisté à des workshops, notamment sur le mastering. Un progrès que Freeman a pu constater au fil du temps. « Maintenant ils sont capables de travailler un son, de produire, d’utiliser la MAO (NDLR : musique assistée par ordinateur), de tout faire eux-mêmes. Ici c’est de la bass music, donc on ne va pas faire des basses comme pour de la house. Il y a les mêmes chemins mais d’autres directions. Choisir des fréquences, c’est beaucoup plus compliqué que ce que l’on pense. Ils se sont rendu compte de ce que c’était vraiment de faire de la musique électronique. »
Une progression qui a été ressentie par les deux encadrants mais aussi par les jeunes artistes, dont l’un d’entre eux, Wildog, n’avait d’ailleurs jamais produit de son auparavant. Les autres avaient déjà un pied dans la production et ont donc pu parfaire leur maitrise. « J’ai fait un énorme bond entre le début et la fin » raconte Quentin Leblanc, du duo Eardrums, « Tout ce que je m’imaginais au début était beaucoup plus poussé en vrai. Si je n’avais pas eu cette formation-là, je ne pense pas que j’aurais pu créer mes propres sons, ou passer autant de temps sur Cubase à essayer des trucs. Ça a été super bénéfique parce que je pense avoir passé un palier. »
Le but n’est pas de voir 40Hz comme un groupe mais comme un collectif. Au départ, l’ambition était d’aider les cinq djs à devenir auto-productifs. Avec cet EP, ils ont maintenant une création commune et vont probablement continuer à faire des morceaux et à se produire ensemble dans des événements. À commencer évidemment par ce vendredi, au Reflektor, pour leur release party où ils devront se confronter à la dernière étape (et pas des moindres) : l’accueil du public !