Rédaction : Patrick Ndibwalonji Badibanga // Photos : Anastasia Zjukovitsj
Ce vendredi 9 mai, l’OPRL, la Cité Miroir, l'Hôtel de Clercx et bien d’autres lieux culturels de la Cité ardente ont vibré au rythme du Uhoda Jazz à Liège. Quatremille y était, et vous partage ces instants suspendus sans modération.
Étions-nous vraiment sur terre ou avons-nous basculé dans un autre monde ? La question reste en suspens. La soirée a pourtant débuté en terrain connu avec le spectacle du Hubs Beat Band. À l’oreille, quelques mélodies familières : Sniper, Dr. Dre et d’autres figures emblématiques de la culture urbaine.
Mais très vite, direction l’OPRL pour une véritable séance de spiritisme musical. Entre la voix envoûtante de Youn Sun Nah — qui semblait parfois surgir d’un autre monde — et les doigts de fée de Bojan Z, son complice au piano, le public est littéralement transporté. Par moments, on croirait qu’un esprit malin s’est emparé de ces deux virtuoses pour leur faire exécuter l’impossible. Un piano utilisé comme instrument à percussion ? Peu banal. Mais comment expliquer qu’on puisse passer de Lauryn Hill à Édith Piaf avec autant de naturel ? Mystère !
Et alors qu’on pense avoir tout vu, le clou du spectacle nous attend à la Cité Miroir : Amaro Freitas. Son concept ? Faire entrer la forêt amazonienne au cœur de Liège. Vêtu de noir, lunettes de soleil sur le nez, baigné dans une brume légère, il semble littéralement sorti d’un film fantastique. Un fantôme sur scène. Et ici, le public ne reste pas passif : il devient acteur.
Le Jazz Festival de Liège, c’est aussi ça : une plongée dans l’inattendu, une traversée des sens et des genres. Ne manquez pas la suite de l’événement : ce serait un crime culturel.

