

Le week-end dernier, le fief de l’Abbaye de Floreffe a accueilli le Festival Esperanzah!. Comme chaque année, la programmation a oscillé entre artistes émergents et noms confirmés, pour combler tous les publics. Retour sur une édition plus engagée que jamais.
Vendredi 25 juillet, 17h. Le calme règne sur le site du festival. Certains sont assis, d'autres sirotent une boisson, discutent ou flânent entre les scènes. Et soudain, c’est l’explosion : en quelques secondes, une foule compacte se précipite devant la scène Jardin. En cause ? L’entrée de Nena et de ses musiciens. En un éclair, l’artiste liégeoise d’origine espagnole électrise le public.
« C’était fabuleux ! » nous confie, les larmes aux yeux, une festivalière venue de Liège.
Quel charisme sur scène, quelle énergie, et surtout, quelle équipe !
Le lendemain, c’est Dyna, Lewis and the Soul Caravan qui ouvre la scène Jardin avec un show XXL mené de main de maître par Lewis, chanteur du groupe. Et que dire d’Ultramoule, ce trio féministe complètement déjanté ? Samedi à 20h15, sur la scène La Rugissante, elles offrent une performance mêlant virtuosité et paroles engagées, sans le moindre tabou. Le public est en transe.
À noter aussi ce moment inattendu : une demande en mariage surprise pendant le set de Camion Bip Bip – la magie des festivals dans toute sa splendeur.
Et lorsque l’on croit pouvoir souffler, il y a toujours La Turbine, cette scène intérieure survoltée où 20 minutes suffisent à vous faire transpirer comme après une heure de cardio.
Entre deux concerts, direction le Village des Possibles, où des bénévoles vous invitent à débattre sur des thèmes de société brûlants : colonisation, climat, alternatives durables… Le stand de cocktails à prix libre, niché au coin d’un sentier, devient vite un repère convivial.
En toile de fond, un mot : militantisme. Cette année, la guerre à Gaza a été omniprésente. Beaucoup d’artistes ont arboré un drapeau palestinien, et nombreux sont ceux qui ont pris la parole pour évoquer la situation.
Le rappeur Médine, en clôture de la scène Jardin, n’a pas manqué d’exhorter le public à poursuivre la lutte contre ce conflit et tous ceux qui empêchent la paix dans ce monde.
Esperanzah!, ce n’est pas qu’un festival de musique. C’est un cri, un souffle, un rassemblement d’âmes engagées. Et peut-être un pas de plus vers un monde meilleur.

