Ce mercredi 5 novembre, la place Saint-Paul a vibré au rythme du rire et du cinéma. Eh oui, le FIFCL lance officiellement sa 10ᵉ édition. L’événement a levé le voile sur son jury, présidé cette année par l’inimitable Gilbert Melki, entouré de visages aussi talentueux qu’audacieux. Et pour couronner cette célébration du 7ᵉ art sous le signe de l’humour, le festival accueille un invité d’exception : Jean Reno, légende du cinéma français, venu souffler les dix bougies de la manifestation.
« Une bonne histoire, c’est un mariage entre la personne qui l’écrit, la personne qui la joue et celle qui la filme. »
Selon Jean Reno, quand ces trois univers se rencontrent, la magie opère. Et, de son propre aveu, il a eu la chance de se retrouver sur bon nombre de tournages qui se sont très bien déroulés. C’est tellement vrai qu’il a même du mal à déterminer quel est son film préféré parmi ceux dans lesquels il a joué, tant les interactions avec ses collègues étaient inoubliables.
« Il n’y a que Tom Cruise qui croit qu’il fait des films tout seul ! » ajoute-t-il avec humour.
Toutefois, il reconnaît qu’il y a une personne qui occupe une place particulière dans la création d’une œuvre cinématographique :
« Le metteur en scène, c’est celui qui joue à Dieu quand Dieu n’est pas là ! »
En somme, c’est la personne qui peut devenir votre meilleur ami ou votre ennemi intime, selon les besoins du film.
Mais ce qui rend le 7ᵉ art particulièrement intéressant, surtout dans le registre de la comédie, c’est toute l’incertitude qui l’entoure. Gilbert Melki, président du jury de cette 10ᵉ édition du FIFCL, confie que, sur le tournage de La Vérité si je mens, ses camarades et lui pensaient qu’ils étaient en train de « foutre en l’air leur carrière », tant les déguisements leur semblaient ridicules. Et pourtant, le film a connu un succès retentissant.
« Il faut être un peu insolent avec son personnage. Et surtout, s’en foutre ! Si on commence à penser qu’on va être ridicule, on ne fait plus rien. » affirme-t-il d’ailleurs.
Pour notre plus grand plaisir, il nous a interprété un passage de Certains l’aiment chaud, l’une de ses comédies préférées. Dans ce film, c’est surtout l’autodérision qui le séduit et, plus largement, cette capacité à rire de soi-même que le public français apprécie tant chez les Belges. D’Amele Chahbi, qui prétend être venue pour les gaufres de Liège, à Théo Fernandez en passant par Marc Zinga et Paula Malia, le jury est déjà au taquet et a commencé le spectacle en avance.
Ne boudons pas notre plaisir et profitons du reste du FIFCL pour continuer à rire à pleines dents !