

À Liège, en collaboration avec la Buronzu Gallery, un nouveau souffle créatif anime la ville avec l’ouverture de La Factory. Imaginé par Laurent Joris et Lila Besri, ce nouvel espace culturel se veut un véritable laboratoire d’expression, de rencontre et de transmission autour de l’art sous toutes ses formes. Quatremille est allé à son inauguration et vous dévoile les coulisses de sa création.


« Je voulais créer un endroit où se croisent le dessin, la peinture, la musique, où les gens puissent simplement venir partager. Il y a un piano, des guitares, des œuvres… C’est un lieu vivant », confie Laurent Joris. La Factory porte aussi une dimension intime pour Laurent et sa compagne Lila. L’artiste explique avoir imaginé cet espace en pensant à leur fille : « Je voulais qu’elle grandisse entourée d’art, de rencontres, d’expériences. »
Aujourd’hui, La Factory s’affirme comme un laboratoire d’échanges ouvert à toutes les sensibilités. Après un vernissage vibrant, plusieurs collaborations sont déjà annoncées : des expositions, la venue d’une créatrice de bijoux ou encore un restaurant éphémère en novembre. Chaque événement naît naturellement, au fil des rencontres et des envies.
En parallèle, Laurent continue de transmettre sa passion du dessin. Dans son atelier, il donne des cours pour enfants et étudiants, où l’accent est mis sur la découverte : « Je veux leur donner une arme : la créativité. Pas pour en faire forcément des artistes, mais pour qu’ils aient confiance en eux. »
S’il se définit aujourd’hui comme un praticien de l’art, il en relativise pourtant la portée : « L’art est juste une case sociétale qui permet de bannir toutes les autres. »
Professeur d’architecture à l’université, Laurent retrouve cette même philosophie dans son enseignement : « Ce qui m’importe, c’est d’éveiller le goût du dessin, de montrer qu’on n’est pas obligé de rentrer dans une case. L’art, c’est une façon d’exister autrement. »
La Factory se présente donc comme une maison vivante, un carrefour entre disciplines et générations. Elle abrite l’atelier de Laurent, des cours d’art graphique pour enfants, des expositions en partenariat avec des galeristes, et des concepts créatifs qui évoluent au fil des projets.
La soirée d’inauguration, organisée avec La Buronzu Gallery, a réuni Noir Artist, Psoman, Novadead et Jaune autour d’un afterwork mêlant exposition, musique live et convivialité. Allons à la rencontre de l’un d’entre eux.


DU TAG À LA TOILE : PARCOURS D’UN ARTISTE ENTRE DEUX MONDES
Né au Congo et installé en Belgique depuis l’adolescence, Novadead a découvert sa voie en observant les murs tagués de Gand. De cette première rencontre avec le graffiti est née une passion durable pour l’art, qui l’a conduit du lettrage au portrait. « Je cherche une attitude, une présence, un regard fort », confie-t-il.
Travaillant dans un atelier distinct de son domicile, il consacre ses journées à la création, espérant toujours atteindre la nuance parfaite. Les couleurs vives, notamment le vert du regard de ses portraits, sont élaborées par ses soins, mêlant pigments industriels et recettes personnelles.
Autodidacte, il vit aujourd’hui de son art et revendique une discipline rigoureuse : « Il faut bosser pour soi avec autant d’énergie que pour un patron ! »
Plus qu’un lieu, La Factory incarne ainsi une philosophie : celle d’un art libre, humain et accessible. Un espace où la création n’est pas un produit, mais une expérience partagée.
Envie de découvrir cette nouvelle place forte de la culture liégeoise ? Rendez-vous tous les samedis de 14 h à 16 h, sur rendez-vous. Ne traînez pas : la première exposition se termine le 25 octobre !

