AUSTRAL BOREAL FESTIVAL, CÔTÉ FACE
Rédaction : Patrick Ndibwalonji Badibanga // Photos : Élodie Leroy, Valentin Conraads, Prodije Mbonzo
Le week-end passé, le manège Fonck accueillait le festival Austral Boreal. Musique, cinéma revisité, contes et soirée dansante étaient au programme pour le plus grand plaisir de tous.
Créé en 2019, le festival Austral Boreal s’est tenu ce deuxième week-end d’octobre 2021 pour une 3ème édition automnale pleine de diversité dans ses propositions. « Notre baseline, c’est musique et exploration » explique son fondateur Christophe Voisin. Après une édition 2020 plus festive qu'exploratoire, Austral Boreal revient en force vers son concept originel.
Vendredi : cinéma concert
« C’est quoi ce bateau ? Qu’est-ce qu’il fout en plein milieu du jeu de quilles ? », se demande un festivalier en pénétrant à l’intérieur du manège Fonck. Un bateau dans une salle de concert : on aura vraiment tout vu ! L’embarcation maritime dont il est question fait en réalité partie intégrante du décor de la pièce. Cela étant, nous nous apercevons vite qu’une partie du son qu’on peut entendre dans la salle est issu de cette construction fantaisiste.
« Votre attention s’il vous plaît : ordinateur de bord, je dois déconnecter la musique d’ambiance… » Alors que le public est captivé par Dark Star, le film de John Carpenter, diffusé en intégralité, cette interpellation nous prend à contre-pied. Au lieu du silence, c’est un flot de sons du groupe rock Ropoporose qui nous est servi. Un peu plus tard, le calme reviendra pour nous plonger dans le huis clos intergalactique du film. Puis, sans qu’on l’ait vu venir, l’atmosphère va devenir de plus en plus indéfinissable. La fusée montrée à l’écran vire au rouge et commence à clignoter, comme pour nous prévenir d’un danger. Mais, pas de panique, nous sommes en sécurité dans la salle du manège Fonck. Le seul risque que nous prenons est celui d’apprécier notre soirée et de revenir le lendemain.
Samedi : concerts, danses et DJ
« Salut ! C’est Olvo, je me présente pour la troisième fois. » « Salut ! C’est Olvo. Salut ! C’est Olvo. » Cette présentation est d’abord prononcée par Nicolas Allard, alias Olvo. Ensuite, elle est reprise en boucle par ses instruments avec des tonalités différentes assez perturbantes pour nos sens. Et, au moment où nous nous retrouvons complètement perdus par cette répétition, l’artiste en profite pour lancer son set. Mélange de musique électronique, de hip- hop et de bien d’autres styles, Olvo a néanmoins sa touche personnelle qui a su toucher le public. Cependant, une autre tête d’affiche a réussi à exhorter la foule à se trémousser comme de beaux diables. Il s’agit de la chanteuse Pongo qui a contribué à populariser le Kuduro. Rien d’étonnant à cela puisque ce genre musical laisse la part belle à la danse. Et de danse, il y en a eu ce samedi. Que nous réserve donc le dimanche ?
Dimanche : balade dans la nature
« Excusez-nous, sauriez-vous quel chemin on doit emprunter pour rejoindre l’Austral Boreal ? », nous demande un trio de passants. Quelle aubaine pour eux : nous nous rendons au même endroit ! Comme on est plus fort en groupe et qu’on s’amuse mieux, c’est finalement à cinq que nous avons terminé le parcours. Malgré notre nombre, nous avons tout de même failli nous égarer plus d’une fois. Et, sans l’aide des nombreuses balises déposées avec justesse le long du parcours, nous ne serions probablement jamais arrivés à destination. Mais, il était écrit que nous finirions par prendre un verre à la Cité s’invente. Dès le départ, nous avons eu l’impression que les étoiles avaient décidé de s’aligner. 17 degrés et un soleil radieux, ce n’est déjà pas si courant en mi-octobre. Et que dire des sentiers éblouissants et des jardins verdoyants que nous avons découverts ! Que de merveilles cachées dont nous n’aurions jamais soupçonné l’existence si nous n’avions pas entrepris cette balade ! Par moment, nous avions presque l’impression de rentrer dans l’intimité des riverains qui gardaient malgré tout systématiquement le sourire… C’est avec le même état d’esprit que ces personnes rencontrées sur notre route que nous avons débarquées à la Cité s’invente, rue du Bâneux. Ce lieu a fait office de clôture à l’Austral Boreal 2021 avec panache. Bière, gin-tonic et autres réjouissances furent de la partie. Sans oublier, bien entendu, le traditionnel DJ. Qu’on se le dise : ne loupez surtout pas la prochaine édition !