DÉCHITECTURES DANS UNE VILLE ENDORMIE

Rédaction : Patrick Ndibwalonji Badibanga / Photos : Catherine Brennecke

Déchitectures de Denis Pepic et La Ville endormie de Thibaut Creppe : deux livres, deux amis, deux façons d’écrire pour une passion commune. Quatremille est allé à la rencontre de ces deux poètes liégeois que l’amour de la plume a réunis pour le meilleur et pour le rire !

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© Catherine Brennecke

Thibaut, le boute-en-train

« Denis n’écrit pas du tout de la même manière que moi… J’écris bien, il écrit mal ! » lance Thibaut en guise de mise en bouche. « Ce qu’il veut dire par là, c’est que j’écris “contemporain” alors que Thibaut écrit “19e siècle” » précise, immédiatement, Denis. Vous l’aurez compris, la différence entre les deux poètes réside surtout dans la forme. Si Déchitectures et La Ville endormie ont tous deux un style libre proche de la prose, Thibaut, contrairement à son acolyte, écrit ses premiers jets en vers et garde souvent les rimes.

« Pourvu que l’on m’oublie, qu’on me laisse au silence et à ce qu’il m’apprit ». Ces quelques mots sortis tout droit de la plume de Thibaut résument parfaitement la raison pour laquelle il écrit : l’amour, ou plutôt les chagrins d’amour. La Ville endormie, ce sont les impressions sur la vie d’un noctambule qui exprime son art lorsque les autres dorment.

« Un seul être vous manque et tout est peuplé d’abrutis ! » À lire cela, on pourrait penser que Thibaut est antisocial. Que du contraire ! Il confesse même que les bars font partie intégrante de son processus créatif. Paradoxal ? Pas tant que ça, quand on regarde son parcours. Ancien membre du collectif de jeunes poètes liégeois, Chromatique, l’auteur de La Ville endormie a fait sienne une des particularités de ce collectif : amener la poésie dans des lieux qui ne sont pas consacrés à la littérature.

De son propre aveu, les soirées lecture avec improvisation jazz dans les cafés sont une des raisons pour laquelle il a persévéré dans le domaine littéraire. « S’il n’y avait pas eu Chromatique, je n’aurais jamais osé écrire de livres ». D’ailleurs, il est reparti de ce qu’il avait proposé dans ce magazine pour rédiger son recueil. Toutefois, son intérêt pour la poésie a pris racine à l’adolescence mais il ne sait expliquer pourquoi. « Je rêvais de devenir un mec qui avait écrit un livre » lâche-t-il en guise de réponse. Aujourd’hui, il a déjà atteint son objectif majeur. Mieux, il vient de terminer un second opus. Il ne lui manque plus qu’un éditeur pour concrétiser ses ambitions et poursuivre ce rêve éveillé dans sa ville endormie.

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© Catherine Brennecke

Denis, la force tranquille

« J’écris dans les cafés, sur mon téléphone, … Partout, ça fuse », lâche Denis en guise d’introduction. C’est simple, tout l’inspire. « Je suis quelqu’un qui aime puiser ailleurs » avoue-t-il modestement. Denis s’inspire même des jeux vidéo pour écrire ses poèmes alors que son acolyte reste plutôt dans le classique nous citant notamment Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire. Comme tout intéresse Denis, il n’est pas étonnant de constater que Déchitectures se présente sous la forme de déambulations dans une ville ressemblant étrangement à Liège. Mais le livre ne s’arrête pas là ! Déchitectures, c’est aussi des rencontres qui semblent créer un fil conducteur entre les différentes parties de l’ouvrage. Son éditeur Pascal Leclercq parlera du reste de « livre de poésie » pour décrire l’œuvre de Denis. Déchitectures, c’est surtout la contraction entre « déchirure » et « architecture ». Et le terme « architecture » représente autant la ville décrite dans le livre que les conventions sociales. On a même l’impression qu’un des buts de l’ouvrage est de nous montrer comment s’en émanciper. Quant à la langue, l’essentiel du livre est évidemment en français. Toutefois, nous retrouvons de temps à autre des textes en anglais. « Certains poèmes me viennent directement en anglais » explique ce polyglotte. Et, comme son compère, le besoin d’écrire un ouvrage remonte à son adolescence.

Si le livre de Thibaut est sorti depuis 2 ans, Denis est encore en tournée promotionnelle et organise régulièrement des lectures. Son livre Déchitectures est disponible au Comptoir du livre, à La Grande Ourse ou à Livre aux trésors. Envie de découvrir l’univers de Denis Pepic, sous un fond de musique électronique, consultez sa page Facebook. Vous pouvez également vous procurer un des derniers exemplaires de La Ville endormie sur la page Facebook de Thibaut.

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