ENVIE DE SURRÉALISME… PENSEZ FRANÇOIS BIJOU !
Interview : Cécile Botton / Photos : Christophe Dehousse
Il y a peu, sortait Héliport, le deuxième clip de François Bijou. Son univers un rien déjanté nous a piqués au vif. Très curieux, Quatremille est parti à la rencontre de François Maquet. Pas inconnu de la scène liégeoise, ce dernier nous explique son nouveau projet où tout est permis !
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D’emblée, François Bijou partage sa double facette mêlant à la fois un amour pour le non-sens et un côté plus intime. Une dualité qu’il a partagée lors de son fameux « Batte Trip ». Entendez par là, les trois premiers concerts qu’il a donnés sur la Batte à l'heure de l'apéro. Une manière de nous montrer son côté déjanté!
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Mais revenons à l’origine de ce projet. En 2017, l'artiste a envie de retravailler avec Olivier Cox, un musicien d’Orfeo, son ancien groupe. Pour démarrer, François lui propose une douzaines de chansons. Olivier, batteur multi-instrumentiste choisit les quatre plus drôles et improbables. Pour François, c’est le flash : « Si mon côté déjanté accroche, alors je dois foncer dans cette voie ! » Il demande alors au batteur d’arranger les morceaux. « Olivier a mis les sons que j'espérais sans vraiment les espérer comme quelqu'un qui sait enfanter quelque chose qu'on a en soi… qu'on attendait… une révélation ! », lâche François. Durant l’été, notre homme part marcher une vingtaine de jours en montagne et revient avec une série de nouveaux textes. S’en suivent quelques semaines de frénésie où les deux hommes livrent une véritable partie de ping-pong entre textes et arrangements.
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Peu à peu, le nouveau projet prend forme, mais comment le baptiser ? C’est un brainstorming avec les copains qui donne naissance à François Bijou. Un nom qui met en valeur ce côté glam et flashy qu’aime l’artiste. « D’ailleurs, depuis, j’arpente les rayons femmes où je découvre à quel point les choses sont figées… », explique l’artiste, « culturellement, la mode masculine est bien triste ! » Depuis toujours, il est habité par un côté foufou qu’il décide d’exploiter davantage avec François Bijou, un personnage qui a son espace de jeu, ses paillettes et ses couleurs. C’est également un retour aux sonorités des années 80 qui le touchent beaucoup plus qu’il ne le pensait. Une époque à la fois très dansante et mélancolique dans ses sons, que ce soit les nappes de synthétiseurs, les batteries pré-enregistrées ou encore le chorus dans la guitare… « C’est ce que je recherche car paradoxalement, ces sons ont parfois quelque chose de rigolo. Et puis les gens sont très réceptifs quand je propose quelques chorégraphies sur scène, ils aiment accompagner », conclut l’artiste qui, par ailleurs, aimerait développer un petit cours d’aérobic en plein milieu de son spectacle.
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À chacun sa formule, solo, duo ou groupe… tout un programme ! En duo, c’est avec Olivier Cox qu’il partage la scène. Dans la formule groupe, nous les retrouvons avec Juliette Crystal au chant, Rémi Rotsaert à la basse, Raphaël Breuer à la guitare et Quentin Nguyen au clavier. « Ce sont des personnes qui ont vraiment l’habitude de jouer et qui sont avant tout des amis », enchaîne François.
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Une première expérience complètement déjantée s’est déroulée le 17 décembre dernier dans le magasin de robes de mariées Peters Fisette en Outre-Meuse où le groupe a présenté un répertoire de 40 minutes. « C’est dans un van spécial et redécoré que je suis arrivé vêtu d’une robe de mariée… les gens m’ont lancé du riz, … un moment complètement fou. »
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Bref, un début qui semble prometteur ! « On est sorti du bois au mois de septembre avec notre premier clip « Mains baladeuses » dont on a eu beaucoup de retours positifs… des gens me reconnaissent. » La participation au crowdfunding qui financera l’EP prévu pour le printemps montre l’intérêt du public pour ce genre de projet. Sans oublier leur sélection pour les Francosessions et la résidence qu’ils suivront prochainement pour travailler le son et les voix. Petit à petit, l’oiseau sort de son nid… Cependant, une chose est sûre, qu’on aime ou pas, François Bijou ne laissera personne indifférent ! On se réjouit déjà de découvrir leurs prochains clips qui ne devraient tarder… « C’est tout neuf, on ne nous connait pas encore en live, nous avons encore tout à prouver… Mais on travaille, travaille, travaille, … ! »
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