EXPORT 2020-2021 : CHALLENGE RÉUSSI POUR LE RAPPEUR ZORI
Rédaction : Patrick Ndibwalonji Badibanga // Photos © Prodije Mbonzo / Juliette Reip
52 semaines, 52 morceaux, 52 clips sortis sur toutes les plateformes. Le rappeur liégeois Zori vient de boucler son projet Export commencé en août 2020.
« Constamment je vis avec la sensation que demain c’est la fin du monde. » Cette phrase à elle seule résume la raison pour laquelle Zori s’est lancé dans ce challenge extravagant. Cet hyperactif a la sensation qu’il doit faire le plus de choses possible avant que la mort ne vienne le surprendre. Pourtant, malgré sa motivation, il a failli trébucher à de multiples reprises. « C’était éprouvant, mais il y a pire dans la vie. » Voilà l’état d’esprit qui a permis à Zori de braver toutes les difficultés que présentait son défi. Néanmoins, ce fut loin d’être un long fleuve tranquille. « À la fin, c’était vraiment dur. Je pétais un peu les plombs. Je ne savais plus trop pourquoi je faisais tout ça », nous avoue-t-il avant de mettre les choses au clair. « Je n’aurais jamais arrêté. Je ne peux pas me décevoir à ce point ». Vous l’aurez compris : la parole est une chose sacrée pour Zori. Et des paroles, il en a sorti au cours de ses 52 chansons ! Mais pas seulement ! C’était aussi lui qui s’occupait de ses réseaux sociaux. C’est d’ailleurs cet aspect du projet qu’il a trouvé le plus contraignant. Qu’à cela ne tienne, le résultat est à la hauteur de ses espérances. « Les gens ont compris que j’avais la dalle ! » Le message est passé : il y a un nouveau phénomène dans le rap game belge et vous allez en entendre parler.
L’extraterrestre du rap belge
« Avant mes 17 ans, je ne m’étais jamais dit : ça, c’est du rap ! » Hé oui, vous avez bien entendu : Zori a commencé à s’intéresser au rap à 17 ans. Un peu tard de son point de vue. Pas tant que ça, quand on regarde le chemin parcouru. Seulement un mois après avoir découvert le Hip Hop, le Liégeois écrit son premier texte en s’inspirant d’une chanson du Français Demi Portion. À partir de là, il n’a jamais cessé de rapper. Si Demi Portion fait évidemment partie de ses influences les plus marquantes, Nekfeu n’est pas en reste. Et, comme ce dernier, Zori aimerait vivre de sa passion. Il en est encore loin, mais le projet Export lui a permis de gagner en crédibilité. « Quand j’ai commencé le projet Export, nous étions 300 sur ma page Instagram. Aujourd’hui, nous sommes plus de 1100. » Preuve, s’il en est, qu’il y aura un avant et un après. « Ce sont les gens qui me suivent qui m’envoient de la force », nous précise l’artiste en parlant de sa relation privilégiée avec son public. Certains allaient même jusqu’à lui envoyer des messages quand il était en retard de deux heures sur le planning de sortie des morceaux. Constatant l’engouement qu’il suscitait et voulant répondre aux attentes de son public, l’artiste a décidé de se montrer sous son véritable jour. « Les capsules, c’est ma vie pas mise en scène. » En parlant de scène, qu’en est-il de ses prochaines dates ?
Prochaines échéances
« Pour la première fois de ma vie, ce que je veux maintenant c’est prendre plus mon temps. » En voilà une parole inattendue de la part d’un hyperactif comme Zori. Avec cet aveu, on comprend combien cette année a dû être longue pour lui. Voyant notre surprise, il nous précise tout de même : « je n’ai rien pour le moment, mais énormément de trucs sur le feu. » En attendant sa prochaine actualité, il nous a livré son top 3 de ses exports. En troisième position, il a choisi Quand je veux qui est le dernier morceau sorti. « Quand je l’ai fait, je me suis dit que ça devait être le dernier morceau ». En deuxième position, il a opté pour Mourir qu’il considère comme son morceau le plus réussi. Et en première position, il a choisi Koussi Koussa qui symbolise le début de l’aventure Export. « Il a une âme. Il a bien vieilli. » À une chanson près, Quatremille a le même top que lui. En troisième position, nous mettrions plutôt Beta.