LE TEMPS D’UNE SOIRÉE, LA CASERNE FONCK CASSE LES CODES
Rédaction : Cécile Botton // Photos : Christophe Dehousse
Ce 14 décembre, Quatremille s’est rendu à la Caserne Fonck pour une ambiance « La Chapelle » avec le duo Dobbeleer & Schillings nous emmenant jusqu’au bout de la nuit. Mais avant cela, Lux Montes et Jérôme Mardaga, deux artistes hors normes, ont ouvert le bal. À travers la voix de notre chroniqueuse, petit détour sur cette soirée peu conventionnelle !

Aujourd’hui, deux artistes sortant des sentiers battus foulent la scène de la Caserne Fonck. Son excellente acoustique aura le don de mettre en avant ces deux projets aussi innovants que différents.
Lux Montes

Face piano et profil public, Lux Montes a la chance d’inaugurer cette soirée. Dès les premières notes, vous ne pouvez qu’être envoutés par cette voix aux multiples facettes. Aussi douce que puissante, la voix de Lucile Beauvais nous emmène dans un univers où l’harmonie tant musicale que visuelle règne en maitre. Une voix mise en exergue par l’espace aérien de la Caserne. Une musique de niche certes, mais dans notre monde musical ô combien bien aseptisé, cet univers a le don de charmer nos oreilles. N’hésitez pas à relire le portrait réalisé par Margaux Decroix.
Jamais deux sans trois
Après le Reflektor et le Centre culturel d’Engis, c’est avec beaucoup d’émotions que j’embarque pour un troisième raid, une nouvelle transe hypnotique amplifiée par la grandeur et l’acoustique des lieux. Une salle comble… de quoi combler Jérôme qui un peu plus tôt me confiait : « Raid Aérien, ça ne marche nulle part… on ne trouve pas le public, mais je le savais et donc c’est une raison motivante pour enregistrer la suite, une suite cohérente… pas avant 2021 car ça demande beaucoup de travail puisque ça doit être mieux ! » Un album trop compliqué qui déprime et oppresse les gens. Le disque de tous les paradoxes avec d’un côté des commentaires spontanés très touchants et de l’autre le néant des médias. « Les retours positifs des gens qui viennent nous voir en concert ont pris tellement d’importance… C’est un peu le moteur pour donner la suite, donc je suis en train de bosser activement sur la suite parce que je trouve que c’est un bon album… C’est ce que j’ai fait de mieux ! Alors, je vais essayer de faire encore mieux pour la suite, mais si je devais juste me fier aux chiffres, j’irais ranger des caisses au Delhaize ! » explique le chanteur.

Si j’ai apprécié chacun de mes précédents voyages, le dernier est de loin le meilleur ! Impossible de résister, tant aux images diffusées par cet écran démesuré qu’aux sons purs et bruts émis par trois musiciens hors pair. Dès la mise en image, mon esprit s’évade tout en provoquant une certaine oppression dans le tréfonds de mes entrailles. Le comble du paradoxe… être oppressé dans un lieu si immense ! Et puis petite nouveauté, l’apparition furtive de Mélanie Isaac pour Renard. « Un texte écrit en 2 ou 3 jours dans une camionnette et enregistré en quelques heures avec les synthés que j’utilise dans Thamel » lâche Jérôme. En effet, il avait promis qu’il sortirait un clip inédit pour ce soir et vu la teneur glacial du morceau, le duo avec Mélanie était une évidence artistique !
Et bien d’autres projets, dont ….

« Je démarre un nouveau projet le 20 janvier avec Slim Cessna de Denver Colorado où on va enregistrer un album avec Mirco Gasparrini de Everyone is Guilty. Cet album mélangera musique atmosphérique et musique traditionnelle américaine… On y ajoutera les spoken words de Slim Cessna qui racontera son Colorado natal vu sous un prisme européen. » Une tournée en Belgique revisitant leur répertoire de country alternative est prévue. Ils feront halte à Liège où ils joueront dans l’église de la rue Neuvice.
« Par ailleurs, le troisième album de Thamel est prêt et sortira en mars. Il sera logiquement accompagné d’un recueil de chroniques que j’ai écrites pour le Vif. » enchaine le chanteur. Durant 12 ans, Jérôme a évoqué, à travers son prisme, des artistes connus ou pas ainsi que des musiques qui lui tenaient à cœur. « Parfois, certaines chroniques font référence à un disque dont je ne parle même pas, j’y raconte plutôt les circonstances dans lequel je l’ai écouté », conclut l’artiste.
Et de conclure par…
Une soirée sold out où pas mal de gens sont restés sur le carreau et n’ont pu rejoindre l’ambiance eighties… « C’était vraiment LE son Chapelle avec les titres que j’espérais réentendre comme il y a 30 ans ! Setlist imparable, j’ai vraiment adoré et revécu mes soirées Chapelle… » confie Christophe.





