LE SPIRIT OF 66, OÙ MUSIQUE SE CONJUGUE AVEC PASSION

Rédaction : Gwenaelle Di Piazza // Photographies : Cédric Paladini

Derrière une étroite façade se cache le « Spirit of 66 », club verviétois géré par Francis Géron. Seul témoin de son existence, une simple enseigne au-dessus de l’entrée. Pourtant, depuis 1995, les artistes de toutes générations se bousculent pour se produire dans ce lieu atypique. Entrons dans l’univers d’une salle de concert pas comme les autres… Du plaisir Le Spirit of 66, ou simplement le 66 pour ses habitués, est une salle de concert où le blues et le rock sont des institutions. De Popa Chubby à Billy Cobham en passant par Johnny B. Gayden ou encore Machiavel et Paul Rodgers, la qualité et l’éclectisme de la programmation ne sont plus à prouver. Chez Francis Géron, gérant des lieux et ancien bassiste de Pierre Rapsat, la passion s’en ressent : « C’est un plaisir, pas un travail. Je ne veux pas en faire une obligation. Je veux ma liberté avant tout » confie-t-il. « Personne ne m’a montré comment faire et je n’ai pas cherché à copier quelqu’un. Je fais les choses comme je le sens. Comment pourrais-je faire autrement ? ». Au-delà de la programmation, le « 66 », au carrefour des grandes salles de concert européennes, est riche de sa position. « En plus de la réputation dont on jouit, c’est une salle qui peut servir d’étape entre deux dates. » poursuit-il. Le Spirit a su s’imposer comme étant un temple de la musique blues/rock. A tel point que les artistes sont demandeurs pour se produire dans ces lieux. Mais comment ce club a-t-il su s’imposer auprès de noms aussi prestigieux ? De l’authenticité Jacques Stotzem, guitariste adepte du finger-picking mondialement reconnu, est un habitué des lieux et ami de Francis Géron. « Tout ceux qui ont joué ici ont inévitablement envie de revenir. On s’y sent bien, le son est exceptionnel, l’ambiance est excellente, il y a une véritable communion avec le public. » dit-il. « Tout ceci ne s’invente pas, il n’y a pas de recette pour faire d’un endroit un temple de la musique. Il faut se donner sans compter, communiquer sa passion, et c’est ce que fait Francis.» Fort de sa réputation, le « 66 » est reconnu par-delà les frontières du plat pays. D’ailleurs, il n’est pas rare que les francophones y soient minoritaires. Ce mélange de culture est une des particularités du club. Croiser deux fois la même personne paraît exceptionnel. « Je trouve ça dommage que le club soit plus connus ailleurs qu’ici en Belgique. La plupart des spectateurs trouvent ça normal de faire deux ou trois heures de route pour venir», déclare Francis. « Un jour, des Français ont débarqué et, m’ont demandé où se trouvait la salle. Quand je leur ai dit qu’ils y étaient j’ai compris à leur visage qu’ils ne s’attendaient pas à ça ! » Au-delà de l’anecdote, l’endroit est déconcertant. Deux-trois habitués accoudés au bar et, juste à côté, un gars accorde sa guitare sur scène. Le tout dans un décor de vieux bar américain. Un petit cocon où la scène – ou plutôt une estrade – dialogue avec le bar. Pas de décorations excentriques en dehors d’une grande peinture rappelant le tracé de la célèbre « Route 66 ». Une scénographie simple mais redoutable. Les artistes ne peuvent pas se défiler. Pour accéder aux loges, ils sont obligés de passer par la scène. Il n’y a pas d’accès dérobé. Tout est dans la proximité. Après le concert, les artistes se rendent au bar, en toute simplicité, sans « barrières ». Néanmoins, une excentricité s’est glissée dans la scénographie, une mezzanine. Cette disposition est un vestige de son ancienne fonction au sein de la ville, un cinéma. Il sert de tribune et donne toute son importance à la scène via un très beau jeu de hauteur. Tout le monde est logé à la même enseigne. C’est peut-être là qu’est l’âme du « Spirit ». Le public est à quelques dizaines de centimètres et peut regarder les artistes les yeux dans les yeux. On ne peut pas tricher. « On ne la fait pas à Francis, si tu fais semblant ou si tu n’es pas correct, tu ne reviens pas. On est en quelque sorte « adoubé » par Francis. » énoncent Jacques Stotzem et ses comparses Thierry Crommen et René Stock - artistes aux multiples talents et, passionnés inconditionnels de musique. Tous trois sont dans la loge, ils viennent prendre leur pied. Ils sont comme dans leur jardin. « Peu importe le temps écoulé depuis la dernière fois, on sait ce qui nous attend ici. Les choses ne changent pas. » Etre plutôt que paraître Tous les soirs de concert, une tarte au riz est disposée sur la table de la loge. Située en sous-sol, elle contient le nécessaire. Pourtant, la loge renferme une atmosphère peu commune. Elle pourrait n’être qu’une cave un peu glauque si des milliers de signatures et empreintes laissées par les artistes sur les murs ne rendaient pas l’espace captivant. Cet endroit est marqué d’un élan de liberté et de passion propre au rock’n’roll. Plus qu’un club où on écoute de la musique, le 66 est habité par toute l’énergie partagée en vibrant au rythme d’une passion commune : « La Musique ». Au final, on se demanderait si le côté légendaire de la route 66 ne prendrait pas naissance à Verviers. [caption id="attachment_21258" align="aligncenter" width="1920"]La salle du Spirit of 66 à Verviers Le Spirit of 66 © Cédric Paladini[/caption] [caption id="attachment_21255" align="aligncenter" width="1920"]La salle du Spirit of 66 à Verviers Le Spirit of 66 © Cédric Paladini[/caption] [caption id="attachment_21260" align="aligncenter" width="1920"]Jacques Stotzem, Thierry Crommen et René Stock dans les loges du Spirit of 66 © Cédric Paladini Jacques Stotzem, Thierry Crommen et René Stock dans les loges du Spirit of 66 © Cédric Paladini[/caption]

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