LE THÉÂTRE DE LIÈGE ACCUEILLE SABORDAGE
Chronique : les élèves de 4e TQ de l’Institut Don Bosco
Dernièrement, les élèves de 4e technique de qualification de l’Institut Don Bosco se rendu au théâtre de Liège dans le cadre du cours de français. Ils ont découvert Sabordage, une pièce de Nicolas Ancion, jouée par Le Collectif mensuel. De retour en classe, ils ont rédigé un texte que nous avons le plaisir de partager. Une façon de mettre leur travail en avant et ainsi de donner du sens à leur cours de français.
L’’histoire d’une ile, d’une petite ile
Vingt-et-un km² perdus en plein océan Pacifique, tellement isolés que ses habitants n’imaginent même pas qu’il puisse y avoir un monde ailleurs. Les ressources y sont abondantes, l’existence paisible, en accord avec la nature et les traditions ancestrales. Et puis, un jour, des étrangers débarquent : des Européens. Ils apportent la « civilisation » et tout dérape. On défriche, on construit… jusqu’à ce qu’on découvre un véritable trésor : du phosphate ! Ces mines de phosphate et leur exploitation vont propulser l’ile au premier rang des pays les plus riches du monde. Qui dit riche, dit « confort » : supermarché, télévision, voiture, frigo… L’état dépense sans compter, il est riche. Jusqu’au jour où…

Nicolas Ancion et Le Collectif mensuel
Faut-il encore présenter Nicolas Ancion, l’auteur et Le Collectif mensuel, les acteurs et musiciens ? Une fois encore, ils surprennent le public par des formes théâtrales innovantes qui mélangent les genres. Tout se fait en direct : doublage, bruitage, musique… Ce qui soutient le jeu des acteurs dans un spectacle à la fois scénique et cinématographique.
Une histoire vraie
L’histoire de l’ile de Nauru pose une question plus large, celle de notre rapport à la Terre. Alors que le climat est aujourd’hui défendu par les jeunes, cette pièce montre que nos sociétés croissent chaque jour en exploitant outrancièrement les ressources du sous-sol au détriment de l’environnement. Elle met aussi en évidence notre surconsommation irraisonnée et le recyclage bien insuffisant des déchets. L’argent appelle l’argent, mais qui détruit pour l’argent mourra par l’argent.
Le spectacle insiste aussi sur l’individualisation de nos sociétés et la volonté, exacerbée par la publicité, de posséder toujours plus d’objets. Tous ces thèmes sont extrêmement d’actualité et bien choquants quand on y pense. Et justement, ce spectacle nous y fait penser.
Et de conclure
Dans l’ensemble, nous avons beaucoup apprécié. Le seul bémol vient d’une fin que nous aurions aimée autre, plus claire. Mais la pièce est accessible et sa compréhension facilitée par un visuel très dynamique. Elle part en tournée, mais reviendra certainement à Liège !