MICRO FESTIVAL : LE RETOUR DU LIVE
Rédaction : Juliette Reip / Anthony Katone // Photos © Juliette Reip
Ce week-end du 7 et 8 août, le quartier de Saint-Léonard accueillait la 11ième édition du Micro Festival après deux ans d’absence. L’occasion pour le public liégeois de sentir à nouveau les palpitations de réels lives.
Apprécier les vibrations sonores au point d’en ressentir l’écho jusqu'à la cage thoracique, endurer la fatigue qu’on s’est imposée suite aux milliers de pas de danses et d’allers-retours au bar, partager la convivialité et l'excitation à travers le visage de milliers d’inconnus… On en avait presque oublié l’exaltation que pouvait nous offrir un bon festival de musique ! Avec une affiche alternative et en grande majorité locale, nous avons été transportés hors du temps pendant deux jours de fête intense. À l’affiche du Micro Festival : du rock, de l’électro, du jazz, des artistes hybrides à mi-chemin entre l’un et l’autre. Autant de sonorités différentes pour un festival haut en couleurs et en émotions.
« Retrouver un instant de normalité et de liberté, pouvoir s’enlacer, et danser avec des inconnus » s’enchante Zoé, festivalière. Une bulle de normalité permise grâce à la mise en place d’un système de testing rapide organisé par le Micro Festival lui-même. Un aboutissement réalisé en l’espace de trois mois seulement ! « Jusqu’au mois de mai, on ne pensait pas faire de festival. On s’y est pris à la dernière minute, mais heureusement nous sommes une grosse équipe et on a de l’expérience. On s’y est mis à fond pendant huit semaines et on a réussi » nous confie JF Jaspers, l’un des organisateurs. « C’était une belle bouffée d’oxygène pour nous tous. On est heureux d’avoir pu revoir tout le monde, mais ça n'aurait pas été possible sans le testing à l’entrée. On a conscience que la pandémie est encore présente et on préfère que tout le monde soit safe. Cependant, on espère que c’est la dernière fois et qu’il y aura des solutions durables à l’avenir. »
Comme à son habitude, le Micro Festival offre à son public l’occasion de venir dans un esprit d’ouverture et de découverte via une programmation alternative. JF Jaspers nous explique la démarche : « On essaye de mettre un max de groupes qui nous plaisent, qui nous parlent, il y a eu une chouette réception du public. Il y avait une dynamique de découverte un peu comme chaque année, c’est une rencontre avec les artistes et on a réussi à frapper les esprits avec une cinquantaine d’artistes présents. On essaye de travailler avec la scène locale au max. C’était super d’avoir un “vrai public”, de pouvoir organiser de vrais concerts sans distanciation. On l’attendait depuis longtemps. »
COUP DE COEUR LIÉGEOIS : BOTHLANE & THE BRUMS
Samedi 20.30, Alain Deval alias Bothlane nous décharge 45 minutes de rythmique survoltée ! Au centre de la scène Oasis 3000, le musicien polarise la foule équipé de sa batterie et de son synthé modulaire et ravi tant les mordus de techno que les enragés de performances instrumentales. Un bonheur apprécié tant par la foule que par l’artiste. « Ça a fait un bien fou à tout le monde ! C’était presque bizarre de se retrouver dans un festival comme avant. Après un an sans concert avec du public, joueur au milieu de la foule et sentir toute l'énergie des gens, c’était juste magique ! » Un set grandiose tiré en partie de son premier EP de 5 titres explosifs Nog. Plusieurs projets sont à venir dont notamment une collaboration avec Michka Kumza et Haris Pilton qui devrait sortir dans le courant du mois d’octobre !
Retour sur la Circus Stage le lendemain pour Alain Deval cette fois-ci batteur du groupe The Brums avec Clément Dechambre (saxophone), Antoine Dawans (trompette) et Adrien Lambinet (trombone) où le brass & drums brand mêlent également différentes influences rock, jazz, hip-hop et électro. Difficile d’encadrer le style dans un simple courant mais peu importe, l'énergie communiquée par le quartet se diffuse naturellement dans le chapiteau ! La foule, absorbée par les mélodies hypnotiques des cuivres se déchaînent quelques secondes plus tard pour reprendre un rythme surpuissant. Une expérience galvanisante à prolonger avec leur album No encore et leur EP The Brums.