PRIMITIVE MUSIC, DE LA RUE SAINT-GILLES À ROMSÉE
Rédaction : Ludovic Minon
Fin avril, le club fléronnais Primitive Music fêtait son premier anniversaire. Gérée par Adrien Grégoire, la salle propose des locaux de répétition, une solide brochette de concerts et une jam mensuelle. En une année à peine, le lieu a su s’imposer comme un incontournable pour les musicos liégeois ! Le point sur une initiative culturelle prometteuse.
Un an et autant d’artistes
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Daddy Cookiz chez Primitive Music © Dreamers Visuals[/caption]
Les bouffeurs de culture nocturne que le centre de Liège aura rendu claustrophobe le savent déjà : depuis peu, ça bouge à Fléron ! Déjà un an que la ville à la campagne a accueilli Primitive Music, et le succès semble au rendez-vous. Daddy Cookiz, Jacques Stotzem, Jon Tarifa, James Deano, BJ Scott… autant d’artistes qui ont déjà foulé la scène de cette salle atypique, installée dans l’ancien site de charbonnage de Wérister à Romsée.
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Adrien Grégoire à la batterie lors d'une jam session chez Primitive Music © Jérôme Grégoire[/caption]
Primitive Music s’est également fait l’hôte d’une des plus grosses jam sessions liégeoises. Car si le public n’hésite pas à s’aventurer jusque Fléron, les musicos ardents ne sont pas en reste.
« Plein de monde, bonne acoustique, super ambiance » chérissent en chœur les habitués convaincus. Il faut dire qu’Adrien Grégoire, le fondateur, n’en est pas à son premier essai… puisqu’il faisait partie des organisateurs de la regrettée jam des Fous d’en Face, rue Saint-Gilles ! C’est d’ailleurs en discutant avec des musiciens que lui est venu l’idée de créer Primitive Music.
Un bilan positif
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Boxes de rangement adjacents aux locaux de répétition de Primitive Music © Thomas Vanass[/caption]
L’événementiel n’est pourtant pas le leitmotiv de Primitive Music. Le concept repose avant tout sur ses locaux de répétition pour groupes de musique. Un projet qui fait le lien entre les études d’Adrien Grégoire, HEC, et sa passion, la musique. «
Je me suis rendu compte que c’était la galère pour trouver un lieu de répétition sur Liège qui soit abordable, accessible et disposant d’une acoustique correcte » explique-t-il. « Soit c’est pourri, soit c’est hors de prix ! »
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La grande salle de Primitive Music © Thomas Vanass[/caption]
Un an plus tard, quel est le bilan ?
« Plus de 40 groupes sont déjà passés par nos locaux » annonce Adrien.
« Et depuis 2019, nous avons accueilli trois fois plus de groupes et pour des périodes plus longues. Ça commence à bien marcher ! » Mais plus qu’un lieu de répétition, Primitive Music revendique son côté
club : la grande salle avec sa scène et son bar sert d’espace détente entre deux morceaux.
« Certains groupes passent presque autant de temps à boire des bières qu’à répéter » sourit Adrien.
« Je suis toujours présent pour accueillir les musiciens, tenir le bar et, si besoin, assister au niveau technique. »
L’aspect événementiel, lui, n’était pas vraiment prévu à la création de Primitive Music.
« Le concept, c’est les locaux de répétition. Le côté événementiel devait initialement être accessoire. » rappelle Adrien. Mais le succès est tel que les concerts deviennent plus fréquents. D’un concert mensuel, Primitive Music en a organisé jusqu’à 8 par mois en 2019.
« Ça prend du temps… et tous les concerts ne sont pas une réussite. J’ai parfois booké un artiste que je trouvais génial, mais qui n’a pas ramené assez de monde pour que je rentre dans mes frais » souligne Adrien.
« Le musicien en moi se dit “yeah, ça déchire !“ L’entrepreneur, lui, se dit “aie…“ »