ÇA SLAME À LIÈGE !
Rédaction : Cécile Botton / Photos : Marjorie Goffart
Ce samedi 3 septembre, en collaboration avec La Zone, Le Lab’Oratoire, L-Slam, La Bulle Ludique et l’Aquilone, Magma asbl a organisé une journée en l'honneur du slam. Scènes ouvertes, musique et batailles de compliments ont littéralement envahi le Boulevard Saucy. Petit retour sur cet événement empli de bienveillance !
Ateliers…
En début d’après-midi, les néophytes, par le biais d’un atelier d’écriture, peuvent s'initier au slam. Mais qu’est-ce que le slam ? Bien loin de la poésie classique, le slam, c’est trois minutes de liberté totale : rime ou prose, flow très rapide ou très lent… Souvent, il aborde un thème sociétal intimiste écrit pour être partagé avec le public dans une espèce d’urgence.
Quant aux plus aguerris, ils ont l’occasion de participer à l’atelier de performance et présence scénique proposé par Julie Lombe. Deux heures, où écoute et bienveillance règnent en maitre. L’alternance de scènes ouvertes, de battles de compliments et de concerts ont rythmé le reste de la journée.
Scène ouverte ou…
Micro-ouvert est accessible à tout un chacun qui respecte les trois règles suivantes : dire un texte personnel, a capela en trois minutes maximum. Sous l’œil d’un public tout en écoute, c’est pas moins de 30 slameurs.euse.s qui ont foulé la scène dressée pour l’occasion au milieu du Boulevard Saucy.
Entre ces différentes scènes ouvertes, quatre battles de compliments se succèdent. M’sieur 13 vs Handik Bebek, Poireau aux olives vs Mamz’elle Bulle, Mel vs Jodo et 4D vs Nadjad… Que du beau monde issu des quatre coins du pays ! Durant une vingtaine de minutes, chaque duo s’affronte dans un combat un peu particulier… Ici, point de coup de poing, juste des mots qui volent ou s’envolent vers l’adversaire avec pour seul but : le valoriser. Quel bonheur d’entendre tant de choses positives !
Sans oublier la musique…
C’est au pied levé que Shelby Ouattara remplace ONIRI. Guitare à la main, cette chanteuse solaire nous a bercés de sa voix cristalline. Vers 21 heures, Jies Tenderline monte sur scène accompagné de Monzinga. « Quand Jies Tenderline commence son check son, la foule s'éparpille et on commence à se demander si la fin de soirée ne sera pas un flop. » explique Jodo. Mais les craintes sont vite balayées, les premières notes séduisent le public qui s'attroupe devant la scène. La soirée est relancée et les oreilles gourmandes en demandent encore… Oui, demandent encore un peu de ces mots qui parlent si bien d'amour. La foule danse, chante, se reconnait dans ces histoires… « Waouh, il assure ! » entend-on autour de nous.
Un sans-faute pour cette première édition !
« La soirée se clôture dans une belle ambiance "poético-festive"… On craignait qu'ils soient absents au rendez-vous et finalement on ne savait plus comment les faire partir. » conclut Jodo. Un triangle gagnant : une organisation sans faille, des artistes au top et un public nombreux et très à l’écoute. Vivement l’année prochaine, pour une nouvelle rentrée qui, nous l’espérons, sera aussi bien slamée !