DON PATTO EN MODE CONTE
Rédaction & photos : Nader Mansour
Le vendredi 9 septembre, à l’occasion de la rentrée littéraire au Château de Waroux, Patrick Don Patto présentait Le petit garçon et la mer, son premier recueil de contes et son 8ème livre tous genres confondus. À cette occasion, Quatremille est allé l’interviewer pour en savoir plus sur la conception de ce nouvel opus.
Quatremille : « Salut Patrick, le petit garçon et la mer, c’est ça ? »
Patrick : « C’est ça ! »
Quatremille : « Ce livre est paru quand ? »
Patrick : « Il y a un petit mois. »
Quatremille : « Peux-tu nous en raconter la genèse ? »
Patrick : « Oui, elle date d’il y a longtemps. En fait, avant que ma belle-sœur ne mette au monde mon neveu, elle m’avait demandé si je pourrais un jour écrire des livres pour enfants pour pouvoir les lire aux siens. Puis, elle a eu ses deux garçons. Et, l’année dernière, aux environs de Noël, mon frère m’a demandé de faire un petit conte pour son fils aîné. Je me suis alors exécuté rapidement et j’ai demandé à mon petit cousin de s’occuper des dessins. J’envisageais de le faire imprimer sur Amazon, mais, comme je n’avais pas beaucoup de pages, je n’ai pas pu. J’ai alors décidé d’ajouter un deuxième compte, Le bout de mes rêves, et j’ai pu imprimer le tout en un seul recueil chez Henroprint à Juprelle. »
Quatremille : « Pourquoi le format de contes ? Qu’est-ce que ça t’apporte d’utiliser ce format ? »
Patrick : « En fait, j’aime bien tous les genres littéraires : romans, nouvelles, recueils de poèmes, contes et même les articles de presse. Ce que le conte a de spécifique, c’est qu’il touche une population différente. D’habitude, mes livres sont adressés aux adultes ou aux adolescents âgés d’au moins 14 ans. Ils sont beaucoup plus compliqués et plus longs. Là, j’avais envie de sortir une œuvre littéraire pour les plus jeunes. Enfin, je dis ça, mais tout le monde est susceptible d’être intéressé par mes deux contes. »
Quatremille : C »’est quoi la vie d’un auteur en 2022 à Liège ? »
Patrick : « C’est simple, tu as un boulot et tu écris sur le côté en sachant que tu ne vivras certainement pas de ta plume. »
Quatremille : « Et, doit-on vivre de la littérature ou pour la littérature ?
Patrick : « Personnellement, moi je vis pour la littérature. »
Quatremille : « Tu es un Liégeois d’origine congolaise, comment te définis-tu ? Tu es Liégeois, tu es congolais ? »
Patrick : « Je suis les deux. Je suis né au Congo et ça fait 30 ans que je vis à Liège. Donc, en réalité, je suis plus Liégeois qu’autre chose. »
Quatremille : « As-tu une devise ? »
Patrick : « Ne jamais se mettre à genoux et toujours se relever quand on trébuche. »
Quatremille : « Ce conte, il raconte quoi ? »
Patrick : « J’ai mis seulement le titre du premier, mais il y en a deux en fait. »
Quatremille : « En parlant de ça, les contes, ça a toujours une morale. Y a-t-il une morale globale à ces deux contes ? »
Patrick : « Voyons voir : l’histoire se déroule au début du covid. Le personnage principal est un petit garçon de 3 ans habitant à proximité de la mer et qui s’ennuie, car son école est fermée. Pour passer le temps, son père lui raconte ses aventures dans le grand bleu et ça donne envie au gamin de vivre la même chose avec ses amis. Mais il ne peut malheureusement pas les voir à cause de la pandémie. Je ne vais pas vous en apprendre davantage : ça vous gâcherait le plaisir ! La morale, c’est qu’il faut être sage et écouter ses parents. Et aussi : ne jamais désespérer. En y repensant, on peut dire qu’il y a une morale commune aux deux contes. Pour la seconde histoire, la morale c’est clairement un appel à ne pas désespérer et à se battre pour atteindre ses rêves. Son titre, Le bout de mes rêves, m’a été inspiré par la vie de Luis Suarez, le joueur de foot. En gros : c’est l’histoire d’un jeune Malien passionné par le foot jusqu’à vouloir en faire une carrière. Au début, il est plutôt moyen, mais un jour, une rencontre va bouleverser sa vie. Cette rencontre, vous vous en doutez, c’est celle d’une jeune femme et elle sera pour lui une source de motivation qui va contribuer à le faire progresser. Malheureusement, deux ans après leur rencontre, un coup du sort va séparer nos deux tourteaux. Si vous voulez en savoir plus, il faudra vous procurer un exemplaire du livre. Pour avoir plus de renseignements, envoyez-moi un message à ma page d’auteur. »