Rédaction : Patrick Ndibwalonji Badibanga, Tanh Tran
Pendant le Festival Esperanzah!, l’équipe Quatremille a rencontré plusieurs formations musicales aussi éclectiques que surprenantes. Lou K, Ácido Pantera et Gustave Brass Band : trois groupes, trois univers différents et trois styles à part. À l’heure de faire le bilan de l’évènement estival se déroulant à l’abbaye de Floreffe, nous vous invitons à rentrer dans l’intimité de ces artistes atypiques.
De l’Acide venu de Colombie
« Notre inspiration peut venir partout ! même dans un dressing, il m’est arrivé de m’enregistrer sur mon téléphone même pour une minute pour travailler en studio plus tard » lance Diego Sierra, un des membres du groupe électronique d’influences latines Ácido Pantera. Un mix entre la cumbia et la musique du monde issue des clubs technos house : voilà ce qui constitue l’ADN d’Ácido Pantera, d’après Juan Correal, un autre membre. C’était doux, suave avec cette pointe d’acidité qui fait un bon cocktail. Ça sentait bon le soleil et on en avait besoin ce samedi gris et pluvieux. Pour leur première visite à Esperanzha!, le multiculturalisme était bien au rendez-vous. C’est une nécessité selon Juan ! Venir en Europe, sortir de leur pays se mélanger, jouer en festival, s’en imbiber, revenir et la mixer avec leur style. L’envie d’ouverture et de travailler avec d’autres artistes internationaux se sent bien. Depuis 2013, ce bar à cocktails dansant expérimente avec des synthétiseurs, des flûtes, des cornemuses et récemment la rencontre avec un groupe d’inspiration africaine. Si vous voulez voir ce que ça donne, nous vous invitons à siroter leur dernier album Alta Pachanga sorti 2023.
Un solo devenu trio
« Je pensais que tout le monde faisait de la musique quand j’étais petite jusqu’au jour ou je me suis rendu compte que ce n’était pas le cas » nous lâche Raphaëlle, la bassiste et violoniste du groupe. Ces deux comparses ont également baigné dans cet univers depuis toujours. Audrey, elle, a débuté avec le djembé avant de se diriger vers la batterie, son instrument de prédilection. Quant à Lucie, la fondatrice de Lou K, elle s’est ouverte à la musique à travers le chant et l’écriture. « Quand j’étais petite, on faisait souvent des reprises à la maison. C’était un peu le mode de vie de ma famille et de nos amis » précise-t-elle par ailleurs. Plus tard, elle tournera avec plusieurs formations musicales avant de fonder Lou K. Et, en octobre 2023, elle enregistre un premier album avec ses deux complices qui l’ont rejointe entre temps. Niveau actualité, nos trois artistes seront en concert au Canada les 11, 13 et 15 août afin de défendre leur premier projet collectif. Plus près de chez nous, le 27 novembre, Le Botanique de Bruxelles vous offrira l’occasion de découvrir leur style qu’elles qualifient elles-mêmes de punk sensible : tout un concept ! En attendant, le trio vient de sortir un single intitulé Toute seule que vous pouvez écouter sur toutes les plateformes musicales.
La Bande indéfinie
« Ce n’est pas un groupe professionnel, mais certains sont pros sur le côté » nous lance un des membres de Gustave Brass Band. Et pour cause : En 10 ans d’existence, ils sont passés de 6 à 11 membres avec de nombreux va-et-vient. Entre les autodidactes, les musiciens amateurs et les académiciens, il y a à boire et à manger. Même leur style est difficilement définissable. Il oscille entre rap, pop, rock et électro. Cela étant, quelques membres de cette formation musicale hors normes sont quand même professionnels avec d’autres groupes. Hé oui : Gustave Brass Band est une entité qui ne connaît pas la jalousie ! Dès le départ, le seul mot d’ordre était l’amusement. Tout a d’ailleurs commencé par un road trip entre 6 étudiants de Gembloux à bord d’une camionnette baptisée Gustave. Le but : aller jusqu’au sud de la France et en Espagne en faisant de la musique ça et là au gré de leur bon vouloir. De retour de ce périple, ils décident de créer Gustave Brass Band. Au début, le groupe se spécialise dans les reprises avant d’opter pour des compositions originales. Et, depuis Mars, ils ont sorti un album Momentum. Envie de les voir sur scène, rendez-vous le dimanche 18 août à Chassepierre à l’occasion du Festival international des arts de la rue ou le 14 septembre place Saint-Aubin à Namur aux fêtes de Wallonie.
