Rédaction : Patrick Ndibwalonji Badibanga // Photos : Costin Radu
Du 17 au 19 mars, la Caserne Fonck accueille la 11e édition des Hivernales de la Danse. Comme lors des années précédentes, le style classique garde une place prépondérante dans ce gala. Pour autant, ne soyez pas surpris : claquettes, danse moderne ou contemporaine seront également mises à l’honneur. Avant ces réjouissances, Quatremille est allé rencontrer Marie Doutrepont qui est à l’origine de ce Festival.
« Je me suis réveillée un matin avec cette idée de proposer un gala parce que la danse avait presque disparu du paysage belge » lâche d’emblée Marie. Disparu est peut-être un grand mot ; disons plutôt que l’offre n’est pas adaptée à la demande du public. C’est bien simple : dans notre pays, il n’y a pas de compagnies de danse. Certes, quelques ballets essayent vaillamment de se faire une place dans le milieu, mais ça reste assez marginal. Cette amère constatation, Marie l’a fait régulièrement lorsqu’elle donne des stages de danse à de jeunes filles. « J’ai vu qu’il y avait une demande de la part de ces petites danseuses de voir de la belle danse. ». Et là, elle prend la décision d’organiser un évènement assez important pour faire venir des artistes des quatre coins du globe. Comme elle le dit avec humour : « Un danseur, à l’heure d’aujourd’hui, ne se limite plus à Giselle, le Lac des signes et Casse-Noisette ». Intimement convaincue que l’éclectisme est un bienfait pour tous, Marie propose aux participants des Hivernales de la Danse de venir avec une pièce classique et une pièce d’un autre style. Et à partir de là : place au spectacle.
Le Prix des Hivernales
« Même si le monde de la danse est vaste, il est aussi très petit » confie Marie qui voit dans ce concours une opportunité de mettre en relation les professionnels et les amateurs. Le Prix des Hivernales, c’est l’occasion pour des adolescents d’avoir un retour sur prestation de la part d’un jury composé exclusivement de danseurs invités aux Hivernales de la Danse. Dans le pire des cas, les aspirants pourront se targuer d’avoir reçu des conseils de spécialistes reconnus mondialement. Dans le meilleur, certaines portes pourraient carrément s’ouvrir et des carrières se lancer. En outre, pour celles et ceux qui voudraient approfondir leur apprentissage, le dimanche avant le gala, on peut assister à l’entrainement des danseurs sur scène moyennant un petit supplément. Pour se rendre compte du travail quotidien du danseur face à son corps, c’est vraiment l’idéal. Alors, dépêchez-vous : il y a encore quelques places sur le site.
Publié le 15 Mars 2023 par
