Sergent Michael, nouvel Eddy Cordy

« Je paie mes cotisations, je paie mes cotisations, pas une fois, mais deux. » Eddy Cordy


Après un certificat médical de trois semaines, me voilà de retour. Mon oeil culturel aiguisé est au taquet pour te faire vivre des tonnes de nouvelles aventures succulentes. La dernière en date, c’était le vendredi 16 juin à la salle de Yoga Bikram, rue sur les Foulons, au pied du superbe Îlot Saint-Georges. C’est au spectacle tant attendu de notre Sergent Michael régional préféré, le jour de l’annif de mon ami Lionel, Lionel Ziegler, que nous nous rendîmes le coeur chaud, et remplis d’entrain.  

D’après la vidéo de présentation sur le Youtube du Sergent, c’est « gratuit, donc pas cher », et « même les personnes âgées y sont invitées ». Je proposerais bien à ma grand-mère de m’accompagner, seul détail, je n’en ai plus.

Le Yoga Bikram, ou Hot Yoga n’a rien de coquin, coquin.e ! Non. Le Hot Yoga, c’est 26 poses dynamiques et des exercices de respiration dans une pièce chauffée entre 32 et 40°c. Y’a par exemple : la position de Suppression des vents (qui m’aiderait certainement à en éliminer quelques-uns), ou la position impossible (quand t’as un peu trop de bide comme moi) de la Tête au sol. Y’en a vraiment des difficiles qui demandent beaucoup d’entrainement. J’en essaie deux ou trois dans le hall, mon pote me pousse dans la salle.

On entre dans un lieu sportif, une salle d’entrainement reconvertie pour l’occasion en salle de spectacle. Seul bémol, il fait hyper chaud. La salle (chauffée, etc.) accueillait un cours précédant la représentation. Je sue, mais je tiens bon. Le Sergent qui a le micro en main ne va certainement pas refroidir nos émotions. Au contraire, il nous sort vanne sur vanne sans ménagement. On se bidonne. On croirait entendre un descendant de François Rollin, ou un Le Luron version Mitterrandienne. Il envoie jeux de mots sur jeux de mots. Les mimiques les plus complexes animent son visage, et son jeu de scène est parfait. On sent qu’il occupe la place, sa place. Mais Sergent est sans doute l’unique fils spirituel de ce bon vieux Eddy Cordy. « Oui voilà, bonjour, c’est moi, je m’appelle Eddy Cordy, je suis tombé du nid un jour quand j’étais petit. »

D’autres artistes qui accompagnent le Sergent défilent sur scène. Y’en a qui font des sketchs plus philosophiques, très précis, ou de petites saynètes d’amours ratées (les amours, pas les saynètes) qui provoquent rires et étonnement dans le publique. Certains lancent des chansonnettes venues d’un autre continent. La dernière artiste se lance dans un monologue réussi qui nous prend aux tripes. On sue encore, mais on contemple. Le spectacle se conclut sur un hymne commun qui entraine sur scène le régisseur tapi dans l’ombre, et certaines personnes du public. On continue de dégouliner, mais l’ambiance arrive à son paroxysme. Tout le monde applaudit. Nous, on reste pas jusqu’à la fin, on va s’hydrater avec une bonne mousse à deux euros. Je ne reviendrai pas sur l’accueillante dame de l’accueil… Elle se reconnaitra, et merci pour tout.

On squatte le banc qui jouxte l’entrée de la salle pendant quelques bières. Je n’attends qu’une chose, pouvoir éterniser cette première par un bon vieux selfie avec le Sergent. Il sort alors de la petite salle, recouvert d’une SnapBack libérant deux oreilles légèrement décollées. Hyper ouvert, hyper poli. Il nous salue, et le moment est dans la boite. Bon, il faut dire que je le suis sur Youtube depuis plus de dix ans, depuis la parution de sa première vidéo modestement intitulée : Les petits. J’ai tout vu, tout écouté et tout lu. Il garde une certaine constance, et une vraie modestie.

On ne s’éternise pas. Petite traversée de la ville pour continuer de s’hydrater par ce temps de sécheresse dû au changement climatique. Pot au lait, Roture, Carré. Le trio gagnant. On finit la nuit (on commence la journée) par un petit Brasilia, réconfortés devant un boulets/frites qui nous remet d’aplomb. Il est 7h12, j’entre enfin dans mes draps frais. Mon esprit tourbillonne encore. Je me love dans les bras de cette délicieuse matinée ensoleillée. Je termine avec le sourire, cette nuit en valait vraiment la peine. C’est ça qu’on aime, ici, à Liège, ceux qui restent humbles, ceux qui brouillent les pistes avec classe, ceux qui aiment leur public, ceux qui osent la rencontre, ceux qui franchissent le cap. On aime ceux qui prétendent pas grand-chose mais qui laissent d’énormes souvenirs. Merci Sergent.

Publié le 22 Juin 2023 par

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