Rédaction : Patrick Ndibwalonji Badibanga
Photos : Tanh Tran
Dimanche 18 août, le Cabaret Vert, 18e du nom, tirait sa révérence. Avec une affiche aussi riche qu’éclectique, cette ultime journée aura marqué les esprits et attiré les foules comme jamais. Afin de savoir ce que vous avez manqué, même si vous étiez sur place, Quatremille vous fait un condensé de la programmation du jour, le ressenti des festivaliers et les perspectives d’avenir.
« Nous, on n’a pas envie de rester sur Charleville, on veut aller sur la planète Mars » clame Christian, un des organisateurs du festival. Et sa comparse, Camille, ajoute : « On va y aller en train, pas en fusée ! » Vous l’aurez compris : c’est sous le signe de l’humour que s’est déroulé la conférence de presse bilan du festival. De l’humour et de l’ambition à revendre : voilà qui promet ! Cela étant, le Cabaret Vert c’est plus qu’un événement ambitieux ; c’est surtout une suite d’action qui concrétise ces ambitions en faits appréciés par les connaisseurs. Pour preuve, l’année dernière, l’événement a obtenu le label Greener Festival après un audit réalisé par l’organisation A Greener Future. Du reste, il n’est plus uniquement cité par les médias musicaux, mais aussi par ceux spécialisés dans le développement durable. À l’horizon 2030, les organisateurs de la manifestation envisagent d’utiliser 100 pourcent d’énergie verte pendant la durée entière de leur événement estival. Et les 11 autres mois de l’année, toute cette énergie produite profitera au territoire se situant à proximité de l’emplacement du festival. Mais qu’en est-il de cette ultime journée de festival justement ?
Légendaire !
« Un festival sans pluie ne peut pas devenir légendaire ! » a dit un membre de l’organisation du Festival pendant une réunion le samedi soir. Si l’on en croit ses paroles, l’édition 2024 du Cabaret Vert restera dans les annales tant la météo a été capricieuse. « Comme tu peux le voir, j’en ai un petit peu rien à foutre ! », nous lâche d’ailleurs un certain Lucas en nous montrant ses lunettes pleines de boue. Du côté de nos Liégeois, les avis demeurent mitigés. Le premier groupe que nous avons suivi, composé de trois cousins, est resté en retrait le dimanche après un samedi bien trempé. Quant au second, dont les membres sont tous architectes, il a souligné la durée particulièrement courte du concert de Liberato. « C’était le meilleur show ! Même mieux que Korn, mais ça a duré 5 minutes!». Visiblement, ils sont restés sur leur faim tout en ayant néanmoins apprécié le spectacle. Le couple faisant office de troisième groupe a malheureusement loupé le seul concert qu’il était venu voir. Heureusement pour eux, nous y étions et nous avons pu leur parler de la prestation magistrale de Xavier Ruud. C’est simple : ce musicien sait jouer de tout ! Bien plus tard dans la journée, nous avons accompagné notre duo de retardataire au récital de Shaka Ponk après avoir pris soin de nous abreuver. Et entre l’artiste australien et le groupe français, nous avons assisté à la performance magistrale de Mass Hysteria, notre coup de cœur du jour. Vivement l’année prochaine au même endroit à la même période !