CAP SUR DEUX NOUVELLES AUTOBIOGRAPHIES

Rédaction & photos : Patrick Ndibwalonji Badibanga

L’Afrique pour se perdre de Fabienne Zutterman, Fils de prolétaire de Philippe Herbet : deux livres, deux auteurs, deux parcours. La première présentait son roman à la librairie Toutes Directions ce mardi 14 juin alors que pour le second, c’était le mercredi précédent chez Pax. Comble du hasard, tous deux ont sorti une autobiographie comme première œuvre littéraire. Découvrons ensemble ces deux nouveaux venus dans la littérature liégeoise.

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© Patrick Ndibwalonji Badibanga

Fabienne, l’Africaine

« Tout ce que vous lisez là est vrai. Ce n’est pas de l’autofiction » lâche l’auteure, manière de nous plonger directement dans le bain. L’histoire de la petite Liz parachutée en Afrique avec sa famille est donc réelle. Réelle à une exception près ! « Les pensées, je les ai inventées. C’était une façon de communiquer avec ma maman, car la communication entre nous n’a jamais eu lieu ». Tout au long de l’ouvrage, nous découvrirons que la benjamine de la famille et sa figure parentale avaient des caractères diamétralement opposés. Du reste, ce voyage au Congo ne sera pas toujours rose. Il se révélera même dangereux par moment. Pourtant, il laissera une trace indélébile dans le cœur de cette petite fille de 6 ans qui ira jusqu’à exiger d’aller à l’école avec ses amis noirs. Quarante ans plus tard, Fabienne s'attelle à faire de ce séjour un livre, L'Afrique pour se perdre. C'est un regard neuf sur le Congo post-colonial. Un regard d'enfant imperméable aux considérations politiques, économiques et aux éventuels complexes. Un regard qui cherche juste à découvrir cet immense pays en plein changement. Imaginez, le livre commence au Congo et se finit au Zaïre. Et entre les deux, que d'aventures" Bien aidée par les souvenirs de sa sœur, adolescente au moment des faits, Fabienne assemblera leurs fragments de mémoire respectifs pour en faire l’œuvre de sa vie, en attendant la suite. Eh oui, vous avez bien entendu : une suite est en préparation. Elle est même déjà au stade des dernières corrections. Mais ça, c’est une autre histoire…

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© Philippe Herbet 

Philippe, le prolétaire

« Vous n’échappez pas à votre classe sociale, vous êtes marqués au fer rouge ». Pour Philippe, l’étiquette de prolétaire, il la gardera toute sa vie. Néanmoins, elle ne l’empêchera aucunement de réaliser son rêve : écrire un livre.

« J’ai toujours écrit. Et, je tiens un journal intime qui compte plus que mon appareil photo ». Surprenant d’entendre cette phrase sortir de la bouche d’un photographe professionnel. Cependant, en inspectant ses œuvres artistiques précédentes, nous nous rendons compte qu’il y a toujours de l’écriture dans ses livres de photos. « La littérature, c’est la première chose que je fais le matin et la dernière avant de me coucher ». Et, cet artiste pluridisciplinaire apprécie autant les mots pour leur capacité à décrire le monde que pour leur capacité à le sublimer. D’ailleurs, diverses biographies circulent à son sujet et on ne sait laquelle est authentique. Pas de panique : Philippe a décidé de rectifier le tir en sortant son autobiographie. « C’est idiot de parler des livres, il faut les lire ». Ce point de vue, ce n’est pas celui de Philippe, mais bien celui de son ami Serge Delaive. Contrairement à Fabienne qui a présenté elle-même son roman, Philippe a délégué la tâche à une tierce personne. Et, à travers ce ping-pong verbal, nous découvrons le contenu de l’ouvrage. Fils de prolétaire, c’est avant tout la vie de Philippe et de sa famille qui y est décrite. On y découvre ses parents, son oncle et son grand-père dans toute leur intimité. Cela dit, l’œuvre est aussi une critique de la société de consommation. Paradoxalement, c’est après l’achat d’un nouveau stylo dont il n’avait pas nécessairement besoin que l’auteur se met à rédiger son livre. Et, maintenant qu’il a enfin franchi le pas, il ne s’arrêtera plus.

Envie de vous plonger dans la lecture,  rendez-vous à la Fnac ou chez Pax pour  Fils de prolétaire et chez Wattitude ou à la librairie Toutes Directions pour L’Afrique pour se perdre.

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